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La droititude
4 mars 2012

L’hypothèse d’un front anti-Hollande en Europe fait polémique

Angela Merkel, Mario Monti et Mariano Rajoy sont-ils des anti-Hollande ? La question est posée par le quotidien allemand Der Spiegel, ce qui a provoqué un début de polémique.

L’hostilité envers François Hollande prêtée aux dirigeants, tous conservateurs, des quatre principaux voisins de la France a fait irruption dans la campagne présidentielle avec la révélation, toutefois démentie par Berlin, d’un boycott concerté du candidat socialiste.

Selon le magazine allemand Der Spiegel, à paraître lundi, la chancelière Angela Merkel, le président du conseil italien, Mario Monti, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, ont décidé ensemble de ne pas recevoir François Hollande, en raison de son intention de renégocier le pacte budgétaire européen s’il est élu.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, s’est joint à eux.

François Hollande pas impressionné

Berlin a démenti l’existence d’un tel accord, mais confirmé l’absence de rendez-vous entre Angela Merkel et François Hollande. « Chaque chef de gouvernement européen choisit indépendamment si et comment il souhaite recevoir monsieur Hollande. En Allemagne, il n’y a pour le moment aucun rendez-vous de prévu », a indiqué une porte-parole du gouvernement allemand.

Sur le plateau de France 3, François Hollande a réagi en direct, avec une sérénité affichée, à l’information et à son démenti. « Elle ne m’impressionne pas, cette information, C’est le peuple français qui va décider de son avenir. Ce ne sont pas des dirigeants européens, que je respecte par ailleurs, qui doivent peser sur la décision du peuple français ».

Avant d’ajouter, après le démenti : « J’ai l’impression que la position de madame Merkel, très en soutien de Nicolas Sarkozy, crée un débat y compris dans sa propre majorité ».

En 2007, Angela Merkel avait reçu Ségolène Royal

Jusqu’à maintenant, a souligné sur RTL Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, la tradition était « que le chancelier, ou la chancelière, ou le président français quand c’était le cas inverse, reçoive les principaux candidats des deux camps »

Avant la présidentielle de 2007, Angela Merkel avait successivement reçu Nicolas Sarkozy et son adversaire socialiste Ségolène Royal. En 2002, le président Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, tous deux candidats, rencontraient de par leurs fonctions le chancelier Gerhard Schröder (SPD). Et en 1995, Helmut Kohl avait reçu, outre Edouard Balladur, alors Premier ministre, Jacques Chirac et Lionel Jospin.

François Hollande a demandé à être reçu par Angela Merkel, avait confirmé le 7 février son conseiller spécial, Jean-Marc Ayrault. Et il s’est rendu depuis décembre à Berlin, Rome et Londres, sans rencontrer les chefs de gouvernement.

Pour la droite, c’est un « problème de crédibilité »

En France, l’épisode est vu à droite comme le signe d’un « problème de crédibilité en Europe, de crédibilité sur la scène internationale » de François Hollande, selon l’expression de la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet.

 

Vu sur Ouest France.fr

 

 

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